Brunch au Makassar : pas la peine
Avec Pup, nous devions bruncher au Royal Monceau dimanche dernier, suivant les conseils de Sandrine CB (à partir de maintenant, j'ai décidé de parsemer mes billets de références plus ou moins discrètes à mes lecteurs, juste histoire de vérifier si tout le monde suit bien, et chaque personne citée doit se fendre d'un commentaire - eh oui, je racole, je racole), mais la perspective de dépenser 93 euros/ps pour ne pas tout goûter m'a freinée (cf baby inside).
Bref, je réserve finalement au Makassar, dont l'efficace hôtesse me rappelle la veille du brunch pour savoir si j'ai bien "2 tables de 2" à mon nom.
Situé au RDC de l'hôtel Renaissance Paris Arc de Triomphe (en entrant, j'ai senti planer quelque chose de Jacques Martin, j'ai réalisé ensuite que le Théâtre de L'Empire avait jadis vécu ses heures de gloire ici même - j'ai un côté medium), le Makassar nous a appâtées par la multitude d'éloges des internautes.
Mélange de trucs genre modernes et de trucs genre exotiques, le restaurant est supposé offrir un cadre élégant propice à l'évasion (quoi, vous ne vous sentez pas transportés en Indonésie quand vous buvez dans des verres léopard?). Personnellement, je n'ai pas été emballée par la déco, mais bon.
D'emblée, mon radar perçoit une présence inopportune : une nana que je m'efforce d'éviter depuis des mois. Putain Pup, marche tout droit, mais pourquoi, je marche tout de droit de toute façon, oui mais là marche très tout droit, putain ya le mari, continue à marcher, mais je marche.
Commence alors 2 folles heures de "tu les vois? Ouais. Ils font quoi? Ils se lèvent? Ils nous regardent? Tu me préviens quand ils s'asseyent. Putain mais qu'est-ce qu'ils foutent? Tu peux aller me chercher du jus de pamplemousse. Tu crois que je peux me lever, là? Putain mais ils partent quand, ça fait au moins 30 mn qu'ils sont là?".
Une serveuse vient nous expliquer le fonctionnement du brunch. En gros, tout est sur le buffet, sauf ce qui ne l'est pas. Ah d'accord. Et sinon, le chocolat chaud, il est comment? Lait et Nesquik, OK, on prend du thé, vous avez quoi "euh, tous les thés que vous voulez, earl grey, jasmin, camomille, verveine...". Ah d'accord.
Il est 13h, on a très faim, les mini-viennoiseries ne sont pas des plus avenantes, mais on s'en sert tout de même un panaché non négligeable. Aucun intérêt, mais on garde espoir.
Côté jus, des classiques que la serveuse propose de nous amener. Je dis oui, car justement ils sont situés à deux pas du couple, ce qui ne m'arrange pas, vous l'aurez compris.
Des céréales, yaourts et confitures agrémentent la partie petit dej, mais on nous la joue plutôt Bonne Maman-Danone-Kellog's que petits artisans. On n'y touche pas (ouais, on y arrive, mais c'est parce qu'on nous a annoncé un "grand buffet salé").
Oeufs brouillés, tomates-mozza, saumon fumé, saucisses, pommes de terre sautées, salade Caesar,"fromages" (St Morêt, Boursin, Mimolette)... : du très original, donc (euh, les spécialités indonésiennes, c'est supposé être les pains au chocolat?). Pas mauvais, mais franchement pas varié.
A 15H, c'est la panique : on nous annonce que le buffet va fermer. Quoi, déjà, mais ça fait à peine 2h30 qu'on est là. On se rue sur le buffet des desserts, tout aussi tentant que les viennoiseries du début (on ne regrettera finalement pas de ne pas pouvoir y retourner). Tarte au citron, verrines, crème brûlée, génoises... C'est normal que rien ne soit bon?
La serveuse éberluée du début arrive avec la note. Je demande (enfin, je demande, façon de parler) si "les desserts sont faits maison". Elle ne comprend pas, ne sait pas quoi répondre, tente un oui, que je confirme par un "ils sont dégelés maison plutôt, non?", ouh lalalla elle comprend rien à mon humour pourtant subtil. Elle dit donc euh, ça fait 39,40 euros hein, c'est ça?, bah c'est-à-dire que le brunch est à 39 euros non? ah oui oui c'est vrai hihihi j'y avais pas pensé, mais il faut dire que je suis là depuis 7h du mat (j'aime cette transparence un brin déplacée pour un 4 étoiles).
Bilan : même le point positif (une vue sur la cour intérieure et ses murs végétaux) n'aura récolté qu'un "les murs végétaux c'est moche quand c'est pas entretenu, et c'est jamais entretenu" de Pup. Pas grand chose à sauver de cette virée à l'exotisme infiniment discret. J'aurais dû m'en douter : le lieu est très mal fréquenté...
Je tiens à signaler que Pup et moi étions de très bonne humeur ce jour-là, cela n'a donc pas affecté notre jugement.
Le Makassar, 39 avenue de Wagram, 75017 PARIS. Buffet à 39 euros, boissons à volonté. 12H30-15H30.
Toto 10/10/2015 11:38
Jo Borrel 25/01/2012 04:44
labelette 25/01/2012 09:42
clarisse 25/09/2011 21:24
labelette 25/09/2011 23:39
Marie Mail Tout 22/09/2011 19:09
labelette 22/09/2011 22:46
lau 22/09/2011 10:20
labelette 22/09/2011 10:33
Les Amis de la Belette 22/09/2011 08:50
labelette 22/09/2011 10:32
Mimine 22/09/2011 08:37
labelette 22/09/2011 10:31
Pupu 22/09/2011 00:45
labelette 22/09/2011 10:29