Brunch chez Môm, môman fait mieux
Alors qu'hier, nous slalomions entre les gouttes, aujourd'hui, le soleil a daigné, après une semaine de teasing (ou plutôt six mois), faire une magistrale apparition, dardant grave ses rayons.
Il se trouve qu'avec Pup, justement, nous avions prévu de bruncher à la terrasse de Môm, un restaurant déployant les ailes de ses lampes aux alentours de la Porte Maillot et dans lequel officie un ancien chef du Kube.
Nous débarquons affamées à 13H passées, ici le service c'est 11H30 ou 13H30, on a pris l'option 2 (mais on n'aime pas qu'on nous impose des trucs).
La terrasse, sur deux étages, est couverte et semi-vide, ainsi que le reste du restaurant (franchement, on aurait pu venir à 11H30 et rester...).
En quelques mots, le service est assez restreint dans la mesure où le rôle des serveurs se limite à nous indiquer "comment marche le brunch" ( = vous faites tout vous même).
La terrasse ne présente pas grand intérêt, en tout cas pas là où nous étions. La salle quant à elle est spacieuse, en plusieurs parties, mais la déco est comment dire...
So début des années 2000. Effet "loungisant" ringard, mélange hétéroclite de lampes design, tonalités pop et touches de kitsch sur fond de voilages blancs.
C'est un buffet, à première vue appétissant. Le chef était bien au Kube, ça se voit tout de suite (présentation ludique, contenants originaux, aspect "régressif" Dragibus and co).
Pup voyant qu'il n'y a de couverts nulle part pour se servir est, à juste titre, à deux doigts de faire un procès pour atteinte à l'hygiène minimale requise dans tout lieu où l'on bouffe.
Nous saisissons donc canellés, viennoiseries et pain à la main, crèpe et gaufre à la fourchette. Oui, on a pas mal saisi ce midi, mais pas toujours avec succès puisque les crèpes et gaufres étaient correctes mais froides (et ça, c'est non).
Globalement, rien du buffet ne jouait réellement dans la cour des "attends, j'en reprends".
Partie petit-déj sur laquelle on ne s'appesantit donc pas, beurre et confiture sans intérêt. Partie salée, ensuite, avec un très bon gratin dauphinois côtoyant d'inégales verrines (avocat-kiwi-tourteau, mousse de fromage au raifort-soja...), salades fraîches sans mordant, tartes salées très moyennes et de l'improbable (oeufs brouillés qu'on n'a même pas osé toucher, saumon fumé pire que peu avenant).
Sur les desserts, là encore, très variable, d'une exquise pana cotta à un cheese cake limite tourné, d'un très honorable fondant au chocolat à des pasteis de nata que je n'ai pas osé goûter vu la tête de Pup.
Nous sommes parties à la fermeture, non parce qu'on avait encore des choses à goûter mais parce qu'on discutait des nouvelles formes de gouvernance, des vrais problèmes du nucléaire et de la morphogenèse des lombrics.
35 euros pour ce brunch-buffet juste correct et pas assez soigné, même si plutôt varié avec des (petites) touches d'originalité. Aurait été plus acceptable sous la barre des 30 euros.
Si je le conseille?
Non. Dans ces prix-là, on doit trouver mieux.
Il le faut.
Mom, 4-6 rue Pierre Demours, Paris 17è
Brunch-buffet à 35 euros
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80s Costumes 26/11/2015 10:33
Jeanne qui connaît Stéphane 17/04/2013 21:58
labelette 19/04/2013 00:35
Pup 17/04/2013 00:25
Jimidi 15/04/2013 17:38
OuhFabignou 15/04/2013 10:21
labelette 15/04/2013 13:03
Alphonsine 15/04/2013 08:30