J'ai fait ma deuxième rentrée scolaire...
Il ne vous a pas échappé qu'il y a trois semaines, c'était la rentrée.
Grâce à notre éducation exceptionnelle, Chouquette est passée en 2è année.
Au cours de sa première année d'école, j'ai eu l'occasion de parler, en cumulé, plus d'1mn27 avec sa maîtresse, Nadine (1mn 43 si on compte un bonjour et un à demain dont je ne suis plus trop sûre). Ceci ajouté au fait que Chouquette n'a jamais exprimé le besoin de me raconter ses journées ("Alors, t'as fait quoi? " "Maman, tu peux m'acheter une crêpe?), on ne peut pas dire que c'était le grand partage scolaire.
Et au final, l'absence totale de partage scolaire a permis l'absence totale d'angoisse maternelle.
La conclusion, qui fait peur, est celle-ci :
Moins je sais, moins je m'angoisse.
Mon amie Pup (que vous connaissez également pour sa capacité à bruncher), l'autre soir, me demandait si je m'étais renseignée sur la maîtresse qu'aurait Chouquette cette année (elle m'a même demandé si j'en avais parlé avec Nadine) (si j'en avais parlé avec Nadine) (hyper drôle).
Euh non.
Me renseigner = risquer d'avoir une réponse = vouloir en savoir plus = avoir éventuellement de mauvais échos = m'angoisser ( = ma vie).
Bref, si l'année dernière, j'ai pu être sujette à un certain nombre d'inquiétudes concernant ma la rentrée de ma fille, pas question de réitérer pour cette session.
Après tout, il me suffirait de ne poser aucune question, et de maintenir cette ligne de conduite toute l'année.
Dès les premières secondes, voyant que la nouvelle maîtresse, Eliane, était du genre à communiquer, je l 'ai abreuvée de questions (un an de frustration nadinienne )(ah bon, j'ai dit que je ne poserais plus de questions?).
Très vite, une date de réunion a été fixée pour briefer les parents sur les trucs administrativo-pédagogico qui les attendaient.
Un vendredi à 18h, et les enfants, bien sûr, n'étaient pas conviés.
La réunion de parents d'élèves
Dans le hall, j'aperçois un père avec son fils et son bébé.
Oh la la il va se faire tuer.
J'ai envie de lui dire que la maîtresse elle avait dit pas d'enfant, mais je m'abstiens. On n'est plus à l'école, merde.
Un peu plus loin, Anna Mouglalis, désormais blonde aux cheveux courts (ça change tout) (et c'est raté) donne quelques consignes à Samuel Benchetrit qui va assister à la réunion de leur fille.
J'entre dans la classe. C'est la directrice qui accueille les parents (je ne vous ai jamais parlé d'elle?)(je ferai un blog dédié).
Bizarre. Mais diantre que fout-elle là?
Elle nous annonce qu'Eliane a dû partir précipitamment suite au malaise de sa fille.
"Les autres maîtresses ont la gentillesse de vous accueillir pour leurs réunions, en attendant je peux déjà répondre à vos questions d'ordre administratif, par exemple".
Personne ne demande rien. Evidemment. On ne lui parle que sous la contrainte.
Je me dirige alors avec quelques autres parents dans une autre classe. Une heure captivante, au cours de laquelle nous saurons tout de la pédagogie d'une autre maîtresse...
La maîtresse en question est excessivement douce et brouillonne (une anti-Nadine en somme). Son apparente fragilité ouvre une brèche dans laquelle plonge certains parents.
Docile et conventionnelle, je suis de ceux qui partent du principe qu'à l'école, le pouvoir n'appartient plus aux parents. Une attitude on ne peut plus 1923, apparemment.
Une mère intervient :
"Vous pouvez arrêter de dire aux enfants que les poux viennent des enfants sales?".
Gênée, la maîtresse explique qu'elle n'a jamais dit ça et que...
"Oui bon, même si c'est pas vous, dites-leur au moins que c'est pas le cas".
Je suis sous le choc, quand une mère renchérit.
"Vous pourrez aussi arrêter de leur dire que 16H20 c'est l'heure des mamans? Tout le monde ne peut pas aller chercher ses enfants à l'école!".
La malheureuse réplique : "Oui mais c'est-à-dire que... Enfin, on a une chanson... Et je leur dis toujours que c'est aussi l'heure des nounous et des..."
Une autre, derrière moi (une tête antipathique à 100 km, un truc con/minute) : "Et le mercredi, soyez gentille, arrêtez de dire qu'ils restent à la maison, tout le monde ne peut les garder".
Après cette scène qui me sidère, la maîtresse tente de reprendre le dessus :
"Cette année, je vais leur apprendre les règles sociales, par exemple qu'on ne se moque pas de son voisin, on ne lui dit pas qu'il ne sent pas bon par exemple".
Un nouveau truc fuse avec agressivité de la femme aux trucs cons.
"En même temps, à cet âge, on ne fait que constater la réalité des choses".
"Oui, mais justement, on leur apprend que tout ne se dit pas. Par exemple, vous, vous ne diriez pas à votre voisin qu'il ne sent pas bon".
"Si je le pense, si".
BIEN BIEN.
Une mère demande s'il y aura des collations le matin.
"Non, c'est interdit, je le regrette parce que certains enfants ne mangent rien le matin et sont contents d'avoir un petit bout de pain ou autre pour tenir jusqu'à midi".
La conne-antipathique-agressive-moralisatrice :
ILS DOIVENT APPRENDRE A BIEN MANGER AU PETIT-DEJEUNER ET C'EST TOUT, ILS VONT PAS COMMENCER A GRIGNOTER TOUTE LA JOURNEE.
Je crois que je vais me faire de nouveaux amis cette année.
Alphonsine 23/09/2012 20:24
labelette 23/09/2012 22:31
Au petit bonheur 22/09/2012 20:54
labelette 23/09/2012 22:29
Ginger 22/09/2012 10:27
labelette 23/09/2012 22:30
Prof 22/09/2012 02:26
labelette 23/09/2012 22:26
Stelda 21/09/2012 23:32
labelette 23/09/2012 22:26
Nadine 21/09/2012 22:40
labelette 23/09/2012 22:27
St. 21/09/2012 21:44
labelette 23/09/2012 22:26
Kimie (de Mots et Emaux) 21/09/2012 20:54
labelette 23/09/2012 22:34
Schtroumpf G. au G. 21/09/2012 20:33
labelette 23/09/2012 22:33
Pau 21/09/2012 18:42
labelette 23/09/2012 22:33