Mon cher Gad
Mon cher Gad,
Découvrant ton visage à la une de tous les magazines français en cette période où en effet, il y a de quoi braquer les projecteurs sur quelqu'un comme toi - pardon, Nabila le mérite aussi - j'ai eu envie de t'écrire ce message qui saura, je n'en doute pas, toucher ton âme sensible.
Cher Gad, tu dois savoir qu'il y a une quinzaine d'années, j'étais parmi tes premiers spectateurs. Dans ce petit théâtre de Trévise, nous étions une poignée de chanceux, hilares et tout émus à l'idée que ouais, il va cartonner, lui, c'est sûr, c'est hyper dôle, c'est hyper drôle. En sortant, je m'étais dit que si j'avais été mécène, j'aurais investi pour toi, pour ta fraîcheur (toi et moi, on a ça en commun) et pour ton humour drôle.
Je crois n'avoir autant jamais renversé la tête pour déployer ma gorge pendant un spectacle.
Et puis... J'ai eu raison.
J'avais encore déniché un talent (j'ai tout de suite cru en Laeticia Casta et Bérénice Béjo, pour ne citer qu'elles) (Pup pourra témoigner que j'ai souvent été précurseur) (et moi, qui me déniche?).
La France qui vivotait entre Bigard et Palmade tenait avec toi une nouvelle forme de comique.
Un vrai comique.
On admirait l'expressivité de tes sketches auxquels on s'identifiait, ton art de la gestuelle et du mime plus vrais que nature. Nous étions, toi et nous, de la même bande.
Tu as enchaîné les spectacles et le succès venant, tu es entré dans le monde du cinéma. D'emblée, on t'a tous trouvé nul, mais on était contents pour toi.
Il a réussi, le petit.
Toi qui faisais du cinéma, c'était un peu nous. Tu étais gauche et frais, toujous frais, on sentait que tu avais à coeur de bien faire, de ne pas passer pour un con. De ne pas voir tes rêves s'effondrer. Alors nous, comme on t'aimait bien, on disait allez, la vérité, si ça te fait plaisir du faire du cinéma, c'est bien, mon fils.
Tu fis des millions de déçus en remplaçant Vincent Elbaz dans le deuxième opus de La Vérité si je mens. Te vautras en comédien, puis en réalisateur (ah, Coco...). Ta crédibilité dans La Rafle était proche de celle d'Aymeric Caron en journaliste. Et puis, sortit le Grand Capital de Costa Gavras, tu en avais le rôle principal, et tu incarnais un financier.
Cette fois, tu étais dans la cour des grands, et ce qui au départ était frais et mignon se transformait en imposture pure et dure.
Parce que voilà, au fil des années, tes salles de spectacle ont grossi et ta tête aussi. Succès sur succès, c'est sûr, ça ne facilite pas les choses. Enfin, j'imagine.
S'entendre dire qu'on est génial, à force, ça donne une petite confiance en soi, hein.
Toi qu'on adorait voir mimer des scènes de lecture de carte au restaurant ou des chorégraphies hasardeuses en soirée, on finissait par ne plus t'apprécier ailleurs que dans ces moments-là qui, d'ailleurs, commençaient à se raréfier.
Tu t'es mis en mode surexposé (attention la surexposition, ça gâche la qualité de l'image), balançant d'improbables tweets supposés drôles ou prenant position sur des sujets de société d'une façon totalement déconnectée.
Déconnecté, c'est le mot.
Cher Gad, je n'ai raté aucun de tes spectacles. Même s'ils devenaient de plus en plus inégaux, deux sketches de toi valaient toujours plus le coup que trois heures de Titoff.
J'ai toujours regardé avec cet attendrissement qui caractérise les tricentenaires ta carrière prendre tournure, j'étais un peu fière de toi, tu vois.
J'ai même réservé en décembre des places pour ton show de juin (tu fais des shows maintenant, elle est loin l'époque où on payait 10 euros la place pour être au premier rang...).
Tu vois, j'y mets du mien, vraiment, pour croire que tu es resté celui qui me faisait mettre la gorge en arrière.
Mais il y a quelque temps, mon amie qui bosse dans le cinéma me disait que tu ne pouvais plus te la péter et qu'il "fallait voir" comment tu blindais tout par rapport à ton image etc.
Elle a même ajouté, en chuchotant au cas où mon appart soit sur écoute, que toute la presse savait pour ta relation avec Charlotte mais que "on n'avait pas intérêt à l'ouvrir" (j'ai eu tellement peur que j'ai même pas osé en parler sur mon blog).
Simplicité quand tu nous tiens.
Hum, chérie, on va la jouer discrets, attendons un petit événement pour notre première sortie officielle.
LE BAL DE LA ROSE.
En soi, bon, certes, on peut ricaner en voyant Gad et Charlotte côte à côte, elle sublime dans son royaume et lui, air benoit du mec qui a atterri là après avoir gagné à un tirage au sort - imposture, suite.
Mais comme pourrait dire Marc Lévy, et Morandini aussi, tout est possible.
Après tout, une égérie Gucci, princesse de Monaco et petite-fille de Grace Kelly peut parfaitement s'amouracher d'un mec qui sait imiter la chêvre de Monsieur Seguin.
Tout cela resterait du domaine du "bon, ils sont mignons" si monsieur ne se la jouait pas "Je suis resté simple", nous offrant sur divers reportages d'insipides couplets en mode "Si, si, elle et moi, on est du même monde, celui des gens, celui de l'amuuuuur" et feignant l'étonnement lorsque des journalistes l'interrogent sur le fait que "ça doit vous changer, quand même".
J'aimais bien Gad Elmaleh jusqu'à ce passage dans l'émission qui retrace son séjour londonnien à l'occasion de son spectacle au Royal Albert Hall (reportage où tout a senti le calcul, le jeu - alors qu'il est mauvais comédien) :
on le voit passer l'aspirateur dans la petite salle de spectacle où il répète.
Vous passez vous-même l'aspirateur?
Eh oui, vous savez, ça fait aussi partie du métier, parfois.
Puis, il se sent obligé d'ajouter :
Mais je vous rassure, si quelqu'un était là pour le faire, ce n'est pas moi qui le ferais.
Gad, arrête ton cinéma.
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