Pardon Cézanne
J'ai récemment eu l'occasion, grâce à Lulufrommontmartre, de participer à une virée Urban Pulse.
Charabia, me direz-vous.
Urban Pulse c'est "une application mobile intégrant tous les ingrédients indispensables à une sortie réussie" (bons plans, moyens de transport, horaires de ciné, expos du quartier, restaurants à proximité, etc.) (pour les gens comme moi qui ont eu la mauvaise idée de mettre à jour l'appli "Plans" de l'I phone, celle d'Urban Pulse est bien meilleure, ce qui n'est pas difficile).
Urban Pulse ambitionne de devenir "l'application mondiale pour tous ceux qui sortent en ville" et à ce titre, il faut la soutenir, d'autant qu'elle est très performante (plus tard, les équipes remercieront les blogs qui les ont soutenues, à moi l'audience planétaire)(vous croyez qu'ils s'en foutent de mes recherches de nounou à Moscou?).
Pour l'instant, Urban Pulse est une start up qui, pour se faire connaître, organise notamment des virées.
Une virée = une sortie gagnée par tirage au sort sur leur blog et combinant une expo (culture) et un resto (culture bis).
J'ai participé à la virée de la semaine dernière qui proposait le package suivant :
Visite de l'expo "L'impressionnisme et la mode" au Musée d'Orsay suivie du restaurant "Le Maroc".
C'est toujours un plaisir d'être pris en charge en all inclusive, billet coupe-file, guide dédié, repas sympa.
Nous (15 personnes ne se connaissant pas) avions tous rendez-vous au pied du rhinocéros devant le Musée d'Orsay.
Une dizaine de participants sont déjà là quand je pointe mon museau.
L'angoisse.
L'atmosphère n'est pas détendue-détendue, tout le monde regarde ses pieds à part le gentil organisateur qui tente de mettre un peu de sentiment dans tout ça.
- Bon, qui a téléchargé l'appli?
- ...
- Bon bah vous pourrez toujours le faire après, hein!
- ...
Je me dis qu'après tout, je viens pour l'expo et le resto.
Et c'est très intimidant de discuter autour d'un rhinocéros.
Lulu arrive, on ne se connait pas mais c'est grâce à elle que je suis là, on commence une tchatche qui ne s'arrêtera que 5 heures plus tard.
La guide enceinte à lunettes vient nous chercher, elle parle dans un micro et on l'écoute dans nos casques, dis donc, c'est vachement mieux qu'un audioguide.
L'expo?
Je crois qu'il faut dire qu'elle est super, mais moi euh, je me désolidarise de cette affirmation.
Une scénographie assez originale, chaises pour assister à un défilé de mode, gazon au sol et musique d'ambiance. Citations de journaux et d'écrivains. Vraie robes d'époque (prêtées par le Musée Galliera, sans doute le point fort de l'expo) (merde, c'était pas ça le point fort?).
Le message est clair : on veut NOUS METTRE DANS LE CONTEXTE.
Bilan : j'ai appris des choses sur la naissance de l'impressionnisme, des bricolettes sur la mode des années 1870, vu quelques belles toiles (je ne sais pas si c'est à force de faire des expos avec Pup, mais je commence à avoir une certaine exigence)(c'est comme pour les gâteaux avec lau).
Surtout, j'ai vécu ce qu'on pourrait appeler UN CHOC CULTUREL (je ne m'en suis pas remise).
Un Cézanne supposé "reproduire" une publicité de mode d'un magazine.
Monstrueux. Abominable.
Mais Chouquette, c'est pas grave si tu sais pas faire les visages, fais plutôt une maison mon poussin.
J'ai pris sur moi pendant toute l'expo, puis j'ai dit à la guide "Euh, le Cézanne là-bas, euh... C'est pas son meilleur, on est d'accord?". Elle rit "Oui, c'est sûr, mais c'est parce qu'il était encore dans sa période de formation".
Je comprends mieux son coup de pinceau alors. Pendant sa formation, il a réalisé qu'il ne pouvait pas suivre une voie classique, alors il a créé des effets, genre je tords la montagne, je me la joue imprécisions subtiles (désolée pour les fans).
J'ai lu quelques critiques de l'expo, des louanges, mais pour ma part elle a manqué de force à trop vouloir en dire.
Cela n'engage que moi dont c'est le blog...
Nous avons ensuite enchaîné avec une balade sous la pluie pour nous rendre à la seconde étape, le plus vieux restaurant nord-africain de Paris (Le Maroc, rue Danielle Casanova). L'équipe a essayé de nous semer mais avec Lulu, on s'est accroché, on avait l'adresse, dommage.
Dîner réjouissant, pas mauvais, avec des conversations surréalistes (cf l'épisode de la blonde raconté hier), des potins (alors, Luc Besson, il est sympa?) et un staff très Urban Pulse (enthousiaste et allumé, tout ce qui fait qu'ils vont cartonner, je vous le dis) (j'ai découvert Laetitia Casta) (et Bérénice Béjo).
Vivement l'expo Hopper; et je crois que je suis définitivement virée, comme meuf.
Stelda 22/10/2012 00:09
labelette 24/10/2012 21:28
Cézanne 17/10/2012 21:40
labelette 18/10/2012 22:49
Alphonsine 17/10/2012 13:45
labelette 17/10/2012 15:02
Stiop 17/10/2012 09:54
labelette 17/10/2012 15:07
Au petit bonheur 17/10/2012 05:42
labelette 17/10/2012 15:07
Pupuaimelart 17/10/2012 00:39
labelette 17/10/2012 15:06